[Film français] David et Madame Hansen [Réa: Alexandre Astier] 2013

Salut à tous,
      j'ai pu regarder ce film ce weekend, j'étais intrigué et mon intuition s'est révélée satisfaite, ce film m'a beaucoup plu, pour ne pas dire que je l'ai trouvé touchant et sincère.
Et si je vous parle de ce film en particulier, alors qu'il y en a beaucoup d'autres que j'ai apprécié ces dernières semaines, c'est peut-être parce que ce film
est récent et que les autres sont eux plutôt anciens (oui je trouve le cinéma contemporain "bizarre", truffé de messages subliminaux inquiétants... Hunger Games est un excellent exemple), et c'est surtout que je trouve que ce film a reçu des attaques idiotes au point de se demander pourquoi tout ces gens perdent du temps à parler de quelque chose qu'ils n'ont pas aimé?  

     La réponse est peut-être dans ce fait mondain d'aimer dire du mal, sa soulage et ça offre une tribune... Pourtant je suis sûr que ce serait plus pertinent de les entendre parler de ce qu'il aiment, ce qui arrive rarement. Ou peut-être est-ce justement parce qu'il ne savent pas parler des choses qu'ils aiment, ou bien qu'ils en ont hontes? Je ne sais pas, c'est étrange...
Parler de ce qu'on déteste est devenu une habitude sociale toxique. Pourtant peut-on prétendre embrasser la vérité dans son ensemble pour pouvoir avoir une foi si grande en ses facultés de jugement pour prendre le risque de détruire un travail certainement fait avec sincérité, alors qu'il s'agit de cinéma? Qu'on prenne se risque à propos de la télévision, des JT, de l’agroalimentaire, la médecine, la politique... ça serait justemetn salvateur masi là bizarement, moins de courage... Et le cinéma, c'est de l'art non? C'est donc subjectif? Et risquer de détruire quelque chose au nom d'une pseudo justice esthétique serait alors totalement absurde, snob et irresponsable.

   Du coup  j'ai apporté une petite contribution qui restera marginale mais apportera sa petite pilule de bien contre le dégueulis mondain:

     Je n'ai pas l'habitude de me prononcer dans ce contexte trop souvent nuisible de la "critique", mais je pense que ce film qui a été top facilement commenté par les "professionnels" de l'exercice, qui aux vues de la quantité de films qu'ils s'autorisent à voir et aux analyses qu'ils s'autorisent à produire semblent être enfermés dans une trame répétitive qui a fait d'eux des machines, je voudrais préciser ici et apporter une nuance qui manque: David et Madame Hansen est une œuvre faussement naïve.
     Avec une délicatesse et une nuance stylistique dans la plus pure tradition artistique du cinéma français qui maîtrise les genres dont il est pour partie le fondateur, l’œuvre présente précise avec sobriété l'absurdité et la violence d'une mécanique sociale qui subtilise à l’intelligence l'indifférence forcée et la soumission des consciences dans l'oublie du bon sens. Oui sous l'apparente candeur d'un premier film, celui d'un auteur novateur polyvalent qui débuta par la parodie trans-genre, c'est un des maux les plus vicieux et profonds qui est ici mis en scène. Cette coercition d'un appareil médical iatrogène qui à l'accident traumatique n'est capable que d'entretenir et nourrir le mal, étouffant et abrutissant par contaminations  les "malades".
     Pour ne rien gâcher, je laisse aux spectateurs la découverte de la subtilité d'une mise en scène sincère et investi autour d'un film qui à lui seul, dans cette simplicité et cette excellence des auteurs et des acteurs, montre combien notre cinéma est lui aussi malade, (mettre en scène Isabelle Adjani, ange et icône absolue que seul le cinéma peut révéler, c'est en soi un manifeste) et que la cure à commencée.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm-192291/critiques/spectateurs/recentes/star-4/  cf: Dise N.

Alors les critiques diront qu'on se soigne pas les malades en un jour, c'est certain, mais au moins on cesse de leurs faire du mal!