Salut à tous,
étant moi-même un mangaka de l'ombre, ce sujet me tient beaucoup à cœur, et j'aspire à pouvoir un jour participer à un salon de ce genre.
Au Japon, pour l'avoir constaté par moi-même lors de mon dernier voyage, quand on utilise le mot Doujinshi, même si le terme désigne initialement une édition faite par un club (cercle), cela fait immédiatement référence à des revues de mauvaises qualités à caractère pornographique, car le hentai à envahi la production amatrice.
Les deux principaux rassemblement de doujinshi sont:
1: le Comiket (dit komike pour Comics Market),
http://www.comiket.co.jp/très décevant en terme de talent, c'est le rassemblement des doujinshis attitrés à des séries et à des personnages mis en scène par des amateurs de niveaux moyens,
il faut savoir que pour obtenir un stand il faut avoir été sélectionné par le comité de sélection, l'inscription est très fastidieuse.
2: le Comitia, le comité, dit Independant comic book exibition. Ici se retrouve les amateurs de niveau élevé, c'est le vrai rendez-vous des auteurs indépendants!
http://www.comitia.co.jp/Le Comitia est un salon très respecté, là où le Comiket est vraiment synonyme d'Otaku et de fan service. Les sociétés qui louent des espaces dans le hall professionnel du Komiket sont d’ailleurs toutes des sociétés liés à l'eroge ou Loli. La scission, qui donna naissance au Comitia, entre auteur indépendant et otaku "fanservice" (le Comiket) a eu lieu justement à cause de ce mélange des genres, qui au Japon peut-être synonyme de rejet de la part des éditeurs majeurs. Un exemple c'est Range Murata qui ne décollera jamais comme ce fut le cas des autres grands auteur comme Otomo et les autres, car celui-ci est lié de part son éditeur principal
Wanimagazine à l'édition hentai. J'ai pu en faire moi-même l'expérience, et j'ai eu de la chance que les choses n'aillent pas plus loin. Au Japon tout est cloisonné, et changer de voix est (presque ) impossible.
Un exemple d'une magnifique affiche du Comitia: